ALEISTER CROWLEY

Serge Hutin

prix // 25 €


 

Qualifié par d’aucuns de "plus grand mage des temps modernes", Aleister Crowley fut aussi un poète de talent, journaliste et écrivain reconnu, dessinateur et peintre, champion d’échecs, alpiniste chevronné, voyageur sans limite du visible comme de l’Invisible et aventurier, occultiste de génie… Provocateur hors pair - honni ou acclamé selon les foules - initié sur tous les continents aux plus hauts grades des sociétés secrètes de son époque, il fut également le théoricien et le praticien d’exception de sa propre Magie, qu’il nomma Magick en hommage à ce qu’il considérait être l’essence de la Magie originelle. Il entendait ainsi rénover totalement cette science selon sa vision propre, à travers ses rituels. Fondateur de l’Astrum Argentinum, Aleister Crowley laisse derrière lui un corpus fondamental de textes essentiels dont le Liber Legis reste, à l’évidence, la clef de voûte de son système magique. Ce livre de Serge Hutin, publié il y a plus de 30 années et devenu introuvable, se trouve enrichi de nombreux documents ; iconographie, préface, postface et annexe dans cette nouvelle publication revue et augmentée par les éditions Arqa.

 

Aleister Crowley – Le plus grand des mages modernes - Préface de Thierry E Garnier – Aperçus biographiques sur Aleister Crowley, Serge Hutin, Pierre Victor, avec des documents sur Serge Hutin et Pierre Victor inédits – (Aleister Crowley ou l’Absolu Magick - Serge Hutin - Par la voix des Rose+Croix - Pierre Victor - Comme un flambeau dans la nuit). Aleister Crowley par Serge Hutin – Réédition de l’ouvrage de Serge Hutin de 1973 devenu introuvable – (Édition revue et augmentée) - Postface de Pierre Victor – Deux articles essentiels et oubliés de l’énigmatique Pierre Victor publiés dans la revue La Tour Saint-Jacques en 1957 et 1958 , sur les différents grades et degrés de la Golden Dawn etc. ainsi que de nombreux éléments biographiques sur Aleister Crowley puisés aux meilleures sources - La jeunesse d’Aleister Crowley - Aleister Crowley & sa Magie - Annexe – de Frater S. P. Article de la revue Arcadia publié en 2002, sur la Métaphysique d’Aleister Crowley – (Exégèse du franchissement de l’Abîme dans la Métaphysique d’Aleister Crowley).

 

Aleister Crowley (1875-1947) qualifié par Robert Amadou « de plus grand Mage des Temps modernes » est une figure de l’Occultisme du XXe siècle que l’on aime ou que l’on déteste, qui de toute façon ne laisse pas indifférent, mais que l’on se doit de connaître singulièrement, si l’on s’intéresse de près aux différents courants hermétiques de cette période et pourquoi ne pas le signaler au passage, aux nombreuses résurgences, égyptiennes, médiévales et alchimiques notamment, qui émaillèrent partout en Europe la fin du XIXe et le début du XXe siècle. Etudier Crowley c’est étudier tous les mouvements initiatiques de son temps partout en Europe mais aussi dans les coins les plus éloignés du globe, en Amérique du Sud, en Inde, en Chine, en Afrique. Étudier la magie est une chose, pratiquer la magie en est une autre. Comme venu du fond des âges, aux confins des mondes engloutis, Crowley fut un ambassadeur hors pair de cet art transcendantal, art de la compréhension absolue de toutes les formes prises par la Nature naturante, dans ses acceptions les plus nobles comme dans ses conséquences les plus effroyables. Un art du retournement des choses, des principes et des causes où le mage crée à son échelle, tel un démiurge, le macrocosme au grand jour et transmute sous la voûte étoilée sa part d’ombre en étincelle divine. Praticien d’une théurgie magnifiée et grandi par la pénétration de l’esprit au sein de la tourbe céleste, par la texture de l’être, par les connaissances acquises, Aleister Crowley reste, inconditionnellement, en témoin de son temps, la figure de proue authentique permettant la résurrection de la force cachée capable de faire d’un être de boue, un être debout.


280 pages


ISBN 2755100109


Voir aussi //

Article



(extrait)


Toute la carrière d’Aleister Crowley s’expliquerait merveilleusement par cet aveu pathétique : refuser systématiquement de devenir un adulte « raisonnable » qui aurait enfin cessé de vouloir plier la réalité à son imagination ; se considérer comme un maître prédestiné investi d’une mission supérieure providentielle à réaliser coûte que coûte ici-bas, sans se préoccuper des obstacles ou des réactions rencontrés immanquablement dans une société « réaliste », point du tout sympathique hélas aux mages prométhéens. Mais, aux yeux de Crowley, ne se montrait-on pas bien plus sagement « réaliste » en exacerbant l’imagination qu’en la brimant ? Il écrivait donc (5) : « Je crois que la vérité n’est pas seulement plus étrange que la fiction, mais plus intéressante. Et (ajoutait-il d’une manière désinvolte) je n’ai aucun motif de déception, car je ne me préoccupe en aucune manière de toute la race des hommes — vous n’êtes rien d’autre (disait-il en apostrophant les hommes dans leur ensemble) qu’un paquet de cartes. » Cette dernière boutade révélerait, elle aussi, un trait de ce prodigieux aventurier moderne : affecter un langage désinvolte et cynique, alors qu’il s’agissait au contraire des questions qui lui tenaient le plus à cœur ; en l’occurrence, exercer une mission salvatrice parmi les hommes. De son vivant, Aleister Crowley passera pour le type même du mage satanique, pour le spécialiste britannique attitré des messes noires et autres pratiques, sinistres mais si excitantes aux yeux du grand public. Voici un amusant petit fait, tout à fait symptomatique : dans les papiers de Crowley, son exécuteur testamentaire, John Symonds, trouvera une lettre, avec l’enveloppe timbrée pour la réponse, dans laquelle un brave homme sollicitait du mage l’autorisation d’assister à la messe noire ou au sabbat que Crowley ne devait pas manquer estimait ce naïf correspondant — de présider la veille de la Saint-Jean d’été. Aleister Crowley fut-il vraiment le personnage si noir, si pervers de sa légende ? Le seul moyen de nous en rendre compte serait — ce que tente ce livre d’étudier avec objectivité – d’étudier la vie d’Aleister Crowley (…).


  *   *   *